Ayant mon cerveau maintenant affaibli suite, je suppose, à l’affaiblissement d’une quantité de neurones et de leurs milieux ambiants et au changement subséquent de la vie synaptique, je me dis que les traitements chimiques psychiatriques – tristement aveugles car personne? encore n’est en mesure de décrire le "fonctionnement" cérébrale –, je me dis que ces traitements obtiennent fréquemment des effets très similaires à ceux de mon traumatisme crânien sur mon cerveau. En effet, les psychotropes prescrits par les psychiatres interviennent dans la vie synaptique – et j’emploie sciemment cette expression vague, "vie synaptique", parce qu’elle est à la hauteur de nos vagues connaissances à ce sujet –, ils y interviennent aveuglément en ce sens que l’interdépendance de leur action au milieu ambiant et à l’activité présente, actuelle, des neurones en jeu et de ce à quoi ils sont en train de participer, cette interdépendance n’est guère plus connue du "soignant" que du "soigné".
Heureusement pour moi, je n’ai eu affaire qu’à un accident, c’est-à-dire à un événement ponctuel. Les interventions psychiatriques, elles, ont tendance à s’incruster durablement dans la vie.