(N.B. Mode rédactionnel "vidage de ma corbeille à papiers")

• - Einstein, un cerveau de la puissance, augmentant d’un coup la puissance de l’Occident en rendant le cœur de la matière mesurable, donc serviable.
• - Hannah Arendt, Simone Weil, deux esprits rendant les communautés humaines palpables, rationnellement analysables en toute indépendance des assoiffés de puissance.

Le cerveau du premier (l’organe biologique) a été conservé. « Scientifiquement », bien sûr, mais en constituant tout de même une relique ; par la force des choses, dirons-nous.

Rien de tel n’a été fait à l’égard des organes cérébraux d’Arendt et de Weil. Parce que, dans notre civilisation industrielle marchande, nos destinées communautaires attirent moins l’attention que les progrès techniques ? Peut-être, mais notons aussi qu’il y a entre l’avènement du premier et les fin de parcours des deux autres une génération et, surtout, une guerre mondiale sur fond génocidaire.

Tiens, curieux ! Tous les trois sont juifs [1] ; y aurait-il donc vraiment un peuple élu ? (rire caustique – en fait, la mise en vedette de l’homme de la force et la perspicacité des deux femmes politologues ont fleuri sur le fumier menant au génocide et à la bombe atomique ; le fait qu’ils s’agisse d’une française et de deux allemands ne peut être, non plus, considéré comme un hasard total, le puissant monde occidental était bien petit en ce temps-là, tout en étant l’âme des guerres de conquête et de suprématie).

Il y a fort à parier que tous les trois étaient également pourvus d’une asymétrie cérébrale ayant pour chef d’orchestre l’hémisphère droit – Pour ce qui est d’Einstein et de Weil, l’auteur de ces lignes n’en doute guère (comme il ne doute guère du fait que l’asymétrie cérébrale peut nous permettre de classer le genre humain en deux types clairement distincts, aussi distincts que les types "mâle" et "femelle" – bien que tout cela soit encore très nouveau pour lui qui, par ailleurs, ne considère pas du tout A. Einstein comme un phare, sinon de naufrageurs).